samedi 2 août 2014

Le chocolat est-il bon pour la santé ?


Oui, selon plusieurs études indiquant des bénéfices cardio-vasculaires, voire cognitifs – qui restent à confirmer.     

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Une gourmandise qui serait bénéfique pour la santé ? L'idée est séduisante. Est-ce le cas du chocolat ou de son principal constituant, le cacao ?
Les études menées sur certaines populations semblent l'indiquer. Par exemple, les indiens Kuna, qui vivent dans des îles du Panamá, consomment environ cinq tasses par jour de boisson au cacao. Or ils ne souffrent pas de maladies cardio-vasculaires. Ce n'est plus le cas quand ils s'établissent dans la capitale et divisent par plus de dix leur consommation de ces boissons.
En 2011, Adriana Buitrago-Lopez, de l'Université de Cambridge au Royaume-Uni, a effectué une analyse de sept études, concernant 114 009 participants. Ceux qui consommaient beaucoup de chocolat ou de cacao avaient un risque de désordres cardiométaboliques (maladie coronarienne, diabète et syndrome métabolique) réduit de 37 pour cent et un risque d'accident...

Sommes-nous commandés par des phéromones ?


Non. Chez l'homme, certaines substances semblent influer sur l'humeur, mais sans déterminer des comportements stéréotypés comme chez les autres animaux.

    
Aux dires des vendeurs, nombre de parfums contiennent des substances chimiques irrésistiblement attirantes pour le sexe opposé – des phéromones. De fait, dans le monde animal, les phéromones sont omniprésentes et jouent un rôle majeur. Est-ce aussi le cas chez l'homme ?
Les phéromones sont des messagers chimiques qui peuvent déclencher deux types de réactions chez un congénère : soit un comportement stéréotypé, tels la fuite ou l'accouplement, soit une modification physiologique à long terme, qui module le comportement sexuel. Ainsi, chez de nombreuses espèces, les phéromones d'un mâle dominant réduisent les aptitudes sexuelles des autres mâles, en provoquant chez eux divers changements hormonaux. Ces messagers chimiques permettent donc de maintenir les rapports de dominance, de signaler un danger, ou de rencontrer l'autre...

Pourquoi oublie-t-on ses souvenirs d'enfance ?


Une série d’expériences sur des rongeurs suggère que dans la petite enfance, la formation importante de nouveaux neurones efface les souvenirs.


Vous souvenez-vous de vos premiers pas ? De vos premiers jouets ?
 De votre arrivée à la crèche ? C'est peu probable.
    Vous souvenez-vous de vos premiers pas ? De vos premiers jouets ? De votre arrivée à la crèche ? Certainement pas. Comme de nombreuses espèces, l’homme oublie la plupart de ses souvenirs infantiles. Katherine Akers et ses collègues de l’Hôpital pour les enfants malades, à Toronto, ont montré, chez les rongeurs, que cela résulte en partie de la formation importante de nouveaux neurones (ou neurogenèse) pendant l'enfance.
Le stockage des souvenirs s’effectue dans plusieurs aires cérébrales, en particulier dans l’hippocampe. Avec le bulbe olfactif, c’est aussi l’une des deux principales zones où de nouveaux neurones se forment à l’âge adulte – bien qu’en quantité moindre que dans l’enfance.
La mémorisation renforce certaines connexions (ou synapses) entre neurones et en affaiblit d’autres. Ainsi, dans le cerveau, un souvenir est codé par une configuration particulière de modifications de synapses. Dès lors, la formation de nouveaux neurones, qui établissent des connexions avec les anciens, pourrait être à double tranchant. D’un côté, elle participerait à la mise en place de nouveaux réseaux lors de la mémorisation – et des expériences ont montré que la neurogenèse adulte favorise l’enregistrement de souvenirs voisins (deux endroits ressemblants, par exemple, ne sont pas fondus en un seul souvenir mais ils sont stockés tous les deux et discriminés par la suite). D’un autre côté, elle perturberait les réseaux neuronaux existants – et des simulations sur ordinateur suggèrent qu’elle effacerait ainsi certains souvenirs.
C’est cette dernière hypothèse qu’ont testée les neurobiologistes à travers une série d’expériences. Ils ont d’abord fait mémoriser une réaction de peur à des souriceaux et des souris adultes : les animaux étaient placés dans une enceinte et un léger choc électrique à la patte leur était systématiquement administré en présence d’un certain décor. Quand on les replaçait dans ce décor par la suite, ils se figeaient, comme tétanisés, au lieu d’explorer l’enceinte.
La durée pendant laquelle les souris ont gardé la mémoire de cette peur a été analysée en les confrontant à l’environnement effrayant de 1 à 28 jours après l’apprentissage. Les souris adultes manifestaient toujours autant de réaction de peur au bout de 28 jours, tandis que les souriceaux, chez qui la neurogenèse est bien plus importante, en montraient vite beaucoup moins : ils oubliaient plus rapidement le conditionnement.
Peut-on alors accélérer l’oubli en stimulant la neurogenèse dans l’hippocampe ? Pour le déterminer, les neurobiologistes ont appris une réaction de peur conditionnée à des souris adultes, puis leur ont fait pratiquer diverses activités favorisant la formation de nouveaux neurones, telles que l’exercice physique (de la course dans une roue). Et en effet, quand elles étaient confrontées au contexte « effrayant » par la suite, ces souris manifestaient moins de peur que leurs congénères qui n’avaient pas couru.
À l’inverse, peut-on fixer les souvenirs infantiles en ralentissant la neurogenèse ? C’est ce qu’ont ensuite examiné les chercheurs. Ils ont conditionné des souriceaux à avoir peur d’un certain contexte, puis ils ont diminué le taux de formation de nouveaux neurones chez une partie d’entre eux en leur administrant diverses substances pharmacologiques. Les souriceaux à la neurogenèse ralentie se souvenaient plus de leur peur que leurs congénères non traités.
Les chercheurs ont répété ce conditionnement chez des cochons d’inde et des dègues du Chili (un autre petit rongeur) âgés de quelques jours. Ces espèces ayant une longue gestation, leur cerveau est mature à la naissance et leur neurogenèse infantile est moins importante que celle des souriceaux. De fait, ils gardent le conditionnement en mémoire, tandis que les souriceaux l’oublient. Les neurobiologistes ont ensuite augmenté artificiellement la neurogenèse des cochons d’inde et des dègues du Chili, qui se sont mis à oublier plus vite, puis l’ont diminuée, augmentant ainsi la persistance de leur souvenir.
Selon Alexandra Veyrac, du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon et du Centre de Neurosciences Paris-Sud, cette étude est la première à explorer de façon approfondie le rôle de la neurogenèse infantile. Elle renseigne aussi sur la neurogenèse adulte : celle-ci serait plus limitée car le cerveau doit faire un compromis entre l’apprentissage constant de nouvelles informations (favorisé par la formation de nouveaux neurones), parfois très importantes, et leur mémorisation à long terme (perturbée par les nouveaux neurones).
En outre, pour A. Veyrac, le lien entre neurogenèse et oubli doit encore être approfondi. Ainsi, des expériences chez les rongeurs montrent que l’on se souvient toute sa vie d’odeurs apprises dès le plus jeune âge, en particulier celles associées à la mère, alors que le bulbe olfactif (qui intervient dans la mémorisation des odeurs) est aussi le siège d’une neurogenèse après la naissance. Cette persistance des souvenirs olfactifs est-elle due à une neurogenèse moins intense dans le bulbe olfactif que dans l’hippocampe ? Au fait que les nouveaux neurones s’y intègrent différemment dans les réseaux, qu’ils perturbent moins ? À d’autres raisons ? Cela reste à déterminer.

Des systèmes triatomiques géants!


      Certaines propriétés des « états d’Efimov », des systèmes où trois atomes identiques sont liés, viennent d’être confirmées par l’expérience.


         Dans les états d’Efimov, le système d'atomes n’est lié 
            que parce que trois atomes sont en présence.
      La vue d’artiste représente l’état fondamental (à gauche) 
                      et le premier état excité (à droite).
 
En général, deux atomes identiques ne se lient pas ensemble, mais la venue d’un troisième atome peut créer un ménage à trois stable. Ce phénomène d’origine quantique a été prédit par le physicien russe Vitaly Efimov en 1970. Il fallut attendre 2006 pour que le premier état d’Efimov soit observé, grâce aux progrès dans le domaine des atomes ultrafroids. Mais parmi les propriétés que le théoricien avait prévues, il restait à montrer que les systèmes triatomiques de ce type existent dans des états excités. Découvreur du  premier état d’Efimov, Rudolf Grimm, de l’Université d’Innsbruck, et son équipe ont maintenant mis en évidence le premier état d’Efimov excité et confirmé certaines de ses caractéristiques.
La difficulté expérimentale est grande. La formation d’états d’Efimov exige que la probabilité de collision entre particules soit importante à basse énergie – une situation nommée résonance de Feshbach. Une fois les trimères formés, ils restent très fragiles : l’énergie de liaison est si faible que le trio peut se dissocier facilement. En 2006, R. Grimm et ses collègues avaient utilisé des atomes de césium refroidis à quelques centaines de nanokelvins pour former des trimères dans l’état d’Efimov fondamental, dont la taille est d’environ 50 nanomètres.
D’après la théorie de V. Efimov, le premier état excité a la même forme que l’état fondamental, mais sa taille est multipliée par un facteur d’environ 22,7. Pour le césium, cela implique un premier état excité d'environ un micromètre d'extension, soit la taille d’une bactérie. Mais l’énergie de liaison entre les atomes étant divisée par le même facteur élevé au carré, il fallait abaisser la température jusqu'à quelques nanokelvins pour espérer l’observer.
R. Grimm et son équipe ont ainsi utilisé un ensemble de 30 000 atomes de césium refroidis à 7 nanokelvins et maintenus dans un piège magnétique. Ils ont ensuite fait varier le champ magnétique afin de se rapprocher continûment des conditions de la résonance de Feshbach correspondand aux états excités et faire ainsi apparaître des états d’Efimov excités. Lorsqu’on est au seuil de l’apparition de tels états, la probabilité de trouver trois atomes proches dans le gaz augmente fortement, ce qui augmente les chances de collisions à trois corps. Or ces collisions confèrent parfois une grande vitesse à certains des atomes, qui s’échappent alors du piège. En résumé, la formation d’états d’Efimov s’accompagne d’un pic de fuite d’atomes. En notant pour quelle valeur du champ magnétique ce pic se produit, les physiciens ont déduit les caractéristiques du premier état excité d’Efimov. Ils trouvent que le trimère correspondant a une taille 21 fois supérieure à celle du trimère dans l’état fondamental, un résultat en accord avec les prévisions théoriques compte tenu des incertitudes de mesure.
La théorie d’Efimov s'appliquerait à des situations diverses, et permettrait par exemple de décrire le noyau de lithium 11, constitué d’un groupe compact de nucléons et de deux neutrons plus éloignés, et bien d’autres systèmes atomiques ou nucléaires.

Pare-brise en réalité augmentée : un standard pour la voiture du futur ?

       Le constructeur automobile Jaguar a développé un pare-brise en réalité augmentée. Certains experts de l'industrie automobile considèrent qu'une telle technologie pourrait équiper demain l'ensemble des voitures.

Un prototype de pare-brise en réalité augmentée vient d'être dévoilé
 par le constructeur automobile Jaguar Land-Rover. 
 Un pare-brise de voiture qui, tel un écran d'ordinateur, affiche au conducteur du véhicule des informations relatives au parcours pendant que la voiture roule ?  La marque automobile Jaguar vient de dévoiler un tel prototype. 
Quelles sont les fonctionnalités de ce pare-brise en réalité augmentée? Si elles ne semblent pas de prime abord d'une cruciale utilité, force est toutefois de reconnaître que l'innovation est, d'un point de vue purement technologique, assez étonnante. Et pour cause, puisque ce pare-brise est capable de calculer en temps réel la meilleure trajectoire à emprunter, en l'affichant sur le pare-brise. Exactement comme dans un                                                                                                                    jeu vidéo de course de voitures.
Autre fonctionnalité proposée par ce pare-brise en réalité augmentée de Jaguar : l'affichage d'une voiture témoin virtuelle, située devant la voiture du conducteur de façon à offrir à ce dernier la possibilité de s'entraîner au maniement de son véhicule, en se lançant à la poursuite du véhicule témoin.
Si la performance est certaine d'un point de vue technologique, on peut toutefois émettre des doutes quant à la réelle utilité de ces fonctionnalités pour la conduite de tous les jours, sans compter qu'elles ne semblent pas réellement compatibles avec les aspects liés à la sécurité routière.
En revanche, l'affichage sur l'écran d'informations relatives à la sécurité du conducteur (voitures à proximité adoptant un comportement dangereux, virages dangereux situés non loin, informations météorologiques...) pourrait se révéler très utile.
Signalons d'ailleurs la présence d'une fonctionnalité de ce type dans le pare-brise en réalité augmentée de Jaguar : l'affichage en temps réel de la vitesse maximale à adopter pour le passage d'un virage.
Quoi qu'il en soit, un denier point devra encore être exploré par les scientifiques : démontrer que l'affichage d'informations sur le pare-brise, quelle que soit leur nature, n'affecte en rien la vigilance et la concentration du conducteur...

Mémoire : un effet Google ?


       Les gens ont depuis 
toujours compté les 
uns sur les autres pour mémoriser et retrouver 
les informations qui leur
sont utiles.
 Aujourd'hui, on s'en 
remet souvent à Internet, ce qui influe sur la mémorisation et sur 
la perception de soi... 

http://q.gs/7425964/jhhjh578mu


         Un couple reçoit une invitation à une soirée d'anniversaire. Grâce à une longue vie commune, les deux partenaires se partagent intuitivement les tâches. L'un d'eux retient le type de la soirée (habillée ou décontractée), l'autre le lieu et l'heure.

Dans une certaine mesure, nous déléguons tous des tâches mentales aux autres. Nous répartissons de façon automatique la responsabilité de mémoriser les nouvelles informations entre les membres du groupe social auquel nous appartenons, n'en retenant qu'une partie nous-mêmes. Quand nous échouons à retrouver un nom ou à réparer un appareil en panne, nous demandons à un proche qui est compétent. 

Votre voiture fait un bruit anormal ? Vous appelez Charles, un ami passionné de mécanique. Vous avez oublié qui joue dans Casablanca ? Philippe, cinéphile averti, le saura certainement. D'innombrables connaissances sont disponibles parmi les membres d'une entité sociale, que celle-ci soit un couple ou le service de comptabilité d'une multinationale. Nous ne disposons pas juste des données stockées dans notre cerveau ; nous savons aussi quelles informations trouver dans celui des autres.

Cette division du travail permet d'éviter une multiplication inutile des efforts et d'étendre les capacités mémorielles de l'ensemble du groupe. Quand on délègue à d'autres la responsabilité de certains types d'informations, on libère des ressources cognitives, que l'on utilise en partie pour accroître ses connaissances dans le domaine dont on s'occupe. Ainsi, chacun a accès à un savoir plus étendu et plus approfondi que s'il ne comptait que sur lui-même. La mémoire distribuée lie le groupe, sans lequel ses membres passeraient à côté d'informations essentielles. Séparé, notre couple d'invités à la soirée d'anniversaire serait en mauvaise posture : l'un des partenaires errerait dans les rues en smoking, tandis que l'autre arriverait à l'heure, mais en T-shirt.

Cette tendance à répartir l'information dans ce qu'on nomme un système de mémoire transactive s'est développée dans un monde d'interactions directes, où le cerveau humain était le meilleur système de stockage. Or le développement d'Internet a changé la donne. Nos travaux suggèrent que nous traitons ce réseau presque de la même façon qu'un partenaire humain...

L'essentiel

- Jadis, la mémorisation d'informations était partagée entre les membres 
d'un réseau social : 
on recourait à ses amis 
et ses connaissances 
pour savoir comment cuire un rôti ou réparer une fuite.

- Internet a changé la donne. Désormais, il est fréquent d'effectuer une recherche rapide sur le Web plutôt 
que d'appeler un ami.

- La nouvelle accessibilité 
des informations modifie 
la perception subjective 
de soi, car les frontières entre les souvenirs personnels et ce qui est 
sur le Web commencent 
à se brouiller.

L'auteur

Daniel WEGNER (1948-2013) était professeur de psychologie à l'Université Harvard, 
à Cambridge, aux États-Unis.

Adrian WARD est postdoctorant à l'Université du Colorado, 
à Boulder. Il a obtenu son doctorat en 2013 à l'Université Harvard, sous la direction 
de D. Wegner.

Comment reconnaissons-nous un sourire sincère ?


      Nous évaluerions l’authenticité d’un sourire en le reproduisant « en miniature » par des microcontractions invisibles des muscles de notre propre visage.  

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    Pour passer une bonne soirée, mieux vaut savoir reconnaître si le sourire de votre interlocuteur exprime un ennui poli ou une réelle joie de discuter avec vous. De fait, le sourire est l’une des expressions qui peuvent traduire le plus grand nombre d’émotions différentes. Comment le décodons-nous ? Sebastian Korb, de l’Université du Wisconsin-Madinson, Didier Grandjean, de l’Université de Genève, et leurs collègues ont montré que nous évaluons la sincérité d’un sourire en le rejouant en miniature, grâce à des micro-contractions invisibles des muscles impliqués.
Dans cette étude, un sourire authentique est défini comme exprimant une réelle émotion positive (joie, amusement, etc.). Selon la théorie de la cognition incarnée (en anglais embodiment), nous comprenons les émotions d'un interlocuteur en activant les mêmes schémas musculaires que lui : des microcontractions, automatiques et invisibles, se produisent dans les mêmes muscles faciaux que ceux mobilisés par la personne pour exprimer son émotion. En d’autres termes, nous rejouons dans notre corps une version miniature de l’expression (ou, selon certaines variantes, nous en effectuons une simulation cérébrale). La compréhension de l’émotion viendrait alors soit d’un ressenti interne de ces microcontractions, soit d’un traitement cérébral des commandes motrices envoyées aux muscles.
Cette théorie se fonde sur les travaux du psychologue américain William James, à la fin du XIXsiècle, et sur la découverte des neurones miroirs – des neurones qui s’activent de la même façon quand on effectue une action et quand on regarde quelqu’un la faire –, au début des années 1990. Diverses expériences soutiennent cette théorie. Par exemple, quand on empêche quelqu’un d’effectuer ces microcontractions mimétiques (en lui faisant tenir un crayon dans la bouche), il distingue moins bien la sincérité des sourires.
Pour confirmer que ce mécanisme intervient dans l’évaluation des sourires, les chercheurs ont créé de petites vidéos d’animation de deux secondes, où des avatars présentaient 19 types différents de sourire. Les sourires virtuels simulaient la contraction plus ou moins intense de quatre muscles faciaux : le corrugateur, responsable de l’abaissement des sourcils ; l’orbiculaire, qui crée un plissement des yeux ; le grand zygomatique, qui soulève les coins de la bouche, et le masséter, qui permet l’ouverture ou la fermeture de la mâchoire. Ces sourires ont été montrés à 31 participants, pendant qu’on enregistrait chez eux l’activité de ces mêmes muscles par électromyographie (la mesure des petits courants électriques qui accompagnent la contraction). Chaque fois, le participant devait évaluer l’authenticité du sourire sur une échelle de 1 (pas du tout authentique) à 100 (très authentique).
Les mesures ont révélé que les participants effectuaient bien des microcontractions mimétiques : ils activaient un schéma musculaire similaire à celui qui aurait produit, chez une personne réelle, l’expression simulée par les avatars. En outre, plus les microcontractions étaient intenses, plus le sourire était jugé authentique. Les cas où l’expression des avatars faisait sourire le participant ont été exclus, car il s’agissait alors plus de contagion émotionnelle que d’une simple compréhension de l’émotion exprimée. C’est donc bien la « reproduction miniature » qui permettrait d’évaluer l’authenticité des sourires. 
En outre, les plis au coin des yeux ne suffisent pas pour qu'un sourire soit jugé comme sincère, comme on le croyait auparavant (peut-être à cause de l’utilisation d’images statiques dans les précédentes études). Les sourires perçus comme les plus authentiques impliquaient tous les muscles étudiés, à l’exception du corrugateur, et mettaient donc en œuvre, outre le pli des yeux et le soulèvement du coin des lèvres, une légère ouverture de la bouche.
Peut-on alors falsifier un sourire ? En théorie oui, selon D. Grandjean, car tous ces muscles peuvent être contractés de façon volontaire et consciente, sans que cela soit sous-tendu par une émotion. Cela nécessite cependant une parfaite maîtrise technique, difficile à obtenir en pratique. De façon générale, une émotion n’est pas exprimée seulement par les muscles du visage, mais implique d’autres composantes corporelles plus ou moins contrôlables (posture, pâleur ou rougeur de la peau, etc.). Pour les acteurs et les enjôleurs de tout poil, mieux vaut donc ressentir vraiment un peu de joie pour exhiber un sourire d’apparence sincère !

Le socle des relations au sein du couple.


Notre façon d'interagir en couple est en partie déterminée par les rapports d'attachement que nous avons eus avec nos parents, et qui ont façonné le « modèle interne » de nos relations avec autrui.    http://q.gs/7425964/fghjgh565


Chaque fois que son mari part en voyage d'affaires, Madame A. panique. Cette femme, âgée d'environ 35 ans, est extrêmement jalouse, et ce sans la moindre raison. Active professionnellement tout comme son mari, elle reste en contact permanent avec lui par SMS. Et s'il ne réagit pas immédiatement à un de ses messages, elle devient anxieuse. Elle est consciente que son comportement est pesant pour son mari, et ne peut expliquer pourquoi elle agit ainsi. Elle a fini par faire appel aux services d'une psychothérapeute.
Elle a alors commencé à explorer son passé pour essayer de comprendre d'où vient cette jalousie quasi maladive. Madame A. a peu de souvenirs de ses premières années. Mais les faits parlent d'eux-mêmes : ses parents se sont séparés dans des circonstances encore troubles alors qu'elle avait un an. Elle n'a revu son père qu'une seule fois et, à cette occasion, il a consenti à ce que le second mari de sa mère l'adopte. Lorsque Madame A.avait dix ans, sa grand-mère, qu'elle aimait par-dessus tout, est décédée. Peu après, sa mère a donné le jour à une seconde fille. Sa relation jusqu'alors étroite avec sa mère s'est distendue. Madame A. a considéré son père adoptif comme un rival menaçant l'amour que lui portait sa mère.

L'empreinte de l'enfance

Sa vie a donc été caractérisée par des pertes : elle a perdu son père biologique, sa grand-mère et pour finir sa grande proximité avec sa mère. En outre, elle n'a pas réussi à créer d'image positive de son père, puisque sa mère parlait le plus souvent de lui en termes négatifs. Il est donc compréhensible qu'elle soit aujourd'hui fondamentalement anxieuse dans ses relations : elle a développé un « style d'attachement anxieux ».
Peu après, Madame A. répondit à un questionnaire qui évaluait, entre autres, la relation avec la personne de référence ayant le plus compté au cours de l'enfance. Ce test a conduit au même diagnostic. Au fil du test, elle s'est contredite à plusieurs reprises. Elle décrivit sa relation avec sa mère comme ayant été par moments positive, par moments difficile – comme si elle évoquait deux mères. Son récit manquait de cohérence. Les spécialistes ont confirmé qu'elle présente un style d'attachement insécure-anxieux, ou encore ambivalent et possessif, bien que toutes les personnes ayant un style d'attachement insécure n'agissent pas de cette façon.
Pendant longtemps, Madame A. n'a eu que dans des relations de courte durée, dans lesquelles elle ne s'engageait pas émotionnellement ; elle évitait de s'attacher à un partenaire. Puis est arrivé son futur époux, dont elle est tombée amoureuse, prenant le risque de nouer une relation solide et de se marier. Et aujourd'hui, elle a peur de perdre son mari, comme elle a perdu autrefois des êtres chers. Cette femme réagit à la moindre séparation par une forte jalousie, et par des crises de panique et de désespoir...

Qu'est-ce que l'amour ?

Au début du XXe siècle, Sigmund Freud (1856-1939), le père de la psychanalyse, émit l'hypothèse selon laquelle la relation entre l'enfant et ses parents donne le ton de toutes ses relations amoureuses futures. Plus tard, c'est le pédopsychiatre britannique John Bowlby (1907-1990), qui développera plus avant cette idée. Selon la théorie de Bowlby, les enfants intériorisent leurs expériences avec leurs proches et s'en inspirent pour construire ce qu'il appelle un « modèle interne » du fonctionnement de leurs relations futures. Si les parents ont une réaction fiable et appropriée lorsque l'enfant pleure ou a besoin de protection, ou s'ils ont une relation positive avec lui et lui permettent de développer une bonne estime de soi, l'enfant développera un modèle relationnel interne que l'on qualifie de sécure. Dans le cas contraire, le modèle relationnel sera dit insécure. Cette orientation sécure ou insécure, établie...

La « science » de la séduction


Existe-t-il des méthodes « scientifiquement validées » pour séduire ? Des expériences de terrain repèrent certains comportements efficaces. Vers l'ébauche d'un « manuel de la séduction » ?

     D'innombrables guides, coachs ou voyantes prétendent détenir – et livrer – la recette de la séduction. Et les scientifiques, qu'en disent-ils ? Se sont-ils intéressés à la question ? Sans prétendre que la séduction soit une science, les psychologues montrent que si l'imprévu règne en maître, il existe quelques façons d'optimiser ses chances, en commençant par se poser les bonnes questions : où, comment et avec l'aide de qui ?

    

Tromper le cerveau de l'autre:

     Toute romance a son cadre, toute histoire son décor. En matière de séduction, l'environnement joue un rôle crucial. Il peut notablement influencer le degré d'attirance à l'égard d'une personne inconnue. Vous êtes-vous demandé, par exemple, pourquoi les garçons aiment emmener les filles sur une moto, ou voir un film à suspense au cinéma ?
Ces vieilles méthodes, toujours efficaces, fonctionnent d'après un principe nommé erreur d'attribution. Il est possible d'en donner des variantes une fois qu'on en a compris le principe. L'erreur d'attribution est un mécanisme psychologique identifié dès 1974 par les psychologues Donald Dutton et Arthur Aron de l'Université de Colombie-Britannique à Vancouver au Canada. Ces psychologues avaient réalisé une expérience où ils demandaient à des hommes âgés de 18 à 35 ans de traverser seuls soit un pont constitué de planches de bois suspendues au-dessus d'un canyon, soit un pont stable et rassurant.
Une jeune femme ou un jeune homme, sous prétexte d'une étude sur l'expression artistique, abordait l'homme sur l'autre rive et lui demandait de répondre à un questionnaire diversifié, parmi lequel se glissaient quelques questions portant sur la sexualité. À la fin, la personne qui menait l'enquête proposait à l'homme d'obtenir plus d'informations sur l'étude et lui remettait son numéro de téléphone pour qu'il puisse l'appeler. Les scientifiques mesuraient alors combien de ces personnes recontactaient l'enquêteur ou l'enquêtrice. Les résultats ont montré que les réponses aux questions à caractère sexuel étaient plus nombreuses chez les personnes ayant traversé le pont suspendu en planches. En outre, l'enquêtrice (et non l'enquêteur) a été appelée près de cinq fois plus lorsque l'enquête se faisait après le passage sur le pont suspendu...
Ainsi, la traversée du pont suspendu présente une forte connotation émotionnelle – la peur ou l'excitation due au danger –, ce qui modifie les paramètres physiologiques et provoque des réactions (accélération du rythme cardiaque, contractions musculaires, réactions viscérales, transpiration, libération d'adrénaline), que l'on retrouve dans les états d'excitation sexuelle ou amoureuse. Le cerveau considérerait que la personne de sexe opposé qui attend à la sortie du pont est la cause de ces perturbations physiologiques. C'est la raison pour laquelle ce mécanisme confusionnel a été nommé « erreur d'attribution ».

L'amour sur les montagnes russes

Mais les ponts suspendus sur les rivières sont plutôt rares dans les villes. Dès lors, comment susciter des sensations fortes susceptibles d'être interprétées comme le signe d'un amour naissant ?...

Fumer beaucoup de marijuana endommage-t-il le "circuit cérébral du plaisir" ?

            Chez les gros consommateurs de marijuana, les bases cérébrales permettant de ressentir le plaisir seraient altérées sur le long terme, selon une nouvelle étude... http://q.gs/7425964/journaldelascience

          C'est une bien étrange découverte que la neurologue américaine Nora Volkow (National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism à Rockville, États-Unis) et ses collègues ont effectué, en analysant l'activité cérébrale de gros consommateurs de marijuana.
Qu'ont-ils observé ? Après avoir administré du méthylphenidate (une substance chimique psychostimulante connue pour enclencher dans le cerveau la libération massive de dopamine, l'hormone dite de la "récompense") à 24 fumeurs de marijuana consommant en moyenne cinq cigarettes de marijuana par jour, cinq jours par semaine et ce depuis 10 ans au moins, ces chercheurs se sont aperçus que, si la libération de dopamine avait bel et bien lieu chez ces volontaires, il n'y avait en revanche aucune réaction physiologique à cette libération de dopamine, ni même aucune perception de plaisir associée. Un peu comme si leur corps n'était en quelque sorte pas "au courant" de cette libération massive de dopamine, normalement censée déclencher une vive sensation de plaisir...
En effet, à l'issue de l'administration de cette drogue, les auteurs de l'étude n'ont mesuré chez ces volontaires aucune augmentation particulière de la fréquence cardiaque ni de la pression artérielle, contrairement à ce qu'ils ont observé chez 24 individus non consommateurs de marijuana, appartenant à un groupe « contrôle », et auxquels la même drogue avait été administrée.
De la même manière, aucune sensation particulière de plaisir n'a été mentionnée par les gros consommateurs de marijuana après administration du méthylphenidate, là encore contrairement au groupe contrôle.
Comment expliquer ce phénomène ? À l'heure actuelle, Nora Volkow et ses collègues se contentent de forger des hypothèses, comme par exemple la possible altération du système dopaminergique chez les gros fumeurs de marijuana.
Du coup, peut-on imaginer que les gros fumeurs de marijuana fument précisément beaucoup de marijuana parce que leur faculté à ressentir du plaisir s'est peu à peu émoussée au fil du temps ? C'est là une autre hypothèse, également explorée par les scientifiques américains.

L’énigme de la face cachée de la Lune.

       Dans le ciel nocturne, la Lune a longtemps fasciné nos ancêtres. Cet astre nous est familier : c’est le plus proche de la Terre, le seul sur lequel l’homme a mis le pied.   http://bit.ly/Nuitexpo

       La Lune serait née d’une collision entre la Terre et une autre planète en cours de formation. Son diamètre (3 476 km) équivaut à environ 1/4 de celui de la Terre (12 756 km), et sa surface est un peu inférieure à celle du continent américain. 
   
      La Lune est le second astre le plus lumineux de notre ciel après le Soleil, mais elle ne brille qu’en réfléchissant la lumière de ce dernier. Satellite de la Terre, elle met exactement le même temps pour faire un tour autour de notre planète que pour faire un tour complet sur elle-même. C’est pourquoi elle nous montre toujours la même face. 
      
      En octobre 1959, le satellite russe Luna 3 a pris la première photo de la face cachée de la Lune et le 24 décembre 1968, les membres de l’équi- page d’Apollo 8 furent les premiers hommes à la voir directement. C’est le 21 juillet 1969 que Neil Armstrong est devenu le premier homme à marcher sur la Lune. L’exposition présente un échantillon de roche lunaire prêté exceptionnellement par la NASA. Ce fragment de 109 g provient d’une roche de plus de 2 kg ramassée par James Irwin lors de la mission Apollo 15. 
     
         Quels sont les effets de la Lune ? Le plus visible est le phénomène des marées. La Lune a aussi une influence sur le comportement de certains animaux, notamment de petits mammifères nocturnes, qui réduisent leur activité les nuits de pleine lune pour éviter de se faire repérer. Et sur l’homme ? En période de pleine Lune y a-t-il plus d’accouchements ? Nos cheveux repoussent-ils plus vite si on les coupe à la Lune montante ? Aucune corrélation fiable et significative n’a été établie…

La nuit et ses mystères...

Que se passe-t-il durant la nuit, dans le ciel et dans la nature ? Le cosmos se révèle aux yeux des humains, tandis que sur Terre règne une activité beaucoup plus intense qu’il n’y paraît. Quels sont les sixièmes sens des animaux qui vivent la nuit ? A quoi rêvent ceux qui dorment? Quels sont les effets de la nuit sur l’homme ? Le Muséum national d’Histoire naturelle nous emmène à la découverte de cette mystérieuse vie nocturne dans sa dernière exposition : « Nuit »...
pour plus d'info : http://bit.ly/Nuitexpo

Nanomatériaux : la prévention s’impose!

              Depuis l’apparition des nanomatériaux manufacturés, bien peu d’études ont été réalisées sur leurs dangers potentiels. Ceux- ci sont pourtant suspectés depuis le début des années 2000 : des craintes sont exprimées concernant les conséquences sur la santé des travailleurs qui  façonnent ces matériaux dans les usines. Les nanomatériaux connaissent en effet un développe- ment important aussi bien dans des secteurs de pointe comme l’électronique, l’aéronautique, les énergies alternatives, que dans des secteurs traditionnels comme la chimie, la plasturgie, l’automobile, le bâtiment, l’alimentation, la cosmétique. 

          Pour répondre à la manipulation croissante de nanomatériaux dans le monde du travail, l’Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des mala- dies professionnelles (INRS) s’équipe d’un nouveau laboratoire…
       

 Où trouve-t-on des nanomatériaux ?
          Dans la plupart des applications finales connues, les nanomatériaux sont soit inclus dans une matrice organique (composite, cosmétique), soit fixés sur une surface  (électronique, vitre auto-nettoyante) :
       


*silice synthétique amorphe : agent de renforcement du caoutchouc (pneus), adjuvant pour béton hautes performances, revêtements, peintures, encres, papier, plastique, cosmétiques, aliments.
       
*noir de carbone : agent de renforcement du caoutchouc (pneus), pigment (encres, toners)
       
*dioxyde de titane composant de revêtement anti-salissures (vitres, ciment pour le bâtiment), peintures et vernis, encres, céramiques, cosmétiques, textiles  : photocatalyseur,

*oxyde de zinc : caoutchouc, ciment, cosmétiques, produits pharmaceutiques

* dioxyde de cérium : additif pour carburant diesel, agent de polissage

*carbonate de calcium : agent de renforcement (caoutchouc, plastique, papier, revêtements)

* nanoargent : bactéricide (textiles, équipement médical).

* nanotubes de carbone : agent de ren- forcement mécanique et allègement pour nanocomposites (articles de sport, aérospatiale, automobile, textiles) .

*quantum dots : diagnostic médical.

Une LED composée d’une seule molécule !

Les diodes électroluminescentes sont des composants qui émettent de la lumière lorsqu’elles sont traversées par un courant électrique et qui ne laissent passer celui-ci que dans un sens. Les LED occupent une place importante dans notre quotidien où elles jouent un rôle d’indicateur lumineux. Elles sont également promises à un bel avenir dans le domaine de l’éclairage où elles conquièrent progressivement le marché. Un avantage majeur des LED est qu’il est possible d’en construire de très petite taille, permettant ainsi l’obtention de sources de lumière ponctuelles. Dans ce cadre, une étape ultime de miniaturisation vient d’être franchie par des chercheurs de l’IPCMS de Strasbourg, en  collaboration avec une équipe de l’Institut Parisien de Chimie Moléculaire (CNRS/UPMC) : la réalisation de la première LED composée d’une seule molécule
! Ce dispositif est formé d’un brin unique de poly- thiophène placé entre la pointe d’un microscope à effet tunnel et une surface en or. Il émet de la lumière seulement lorsque le courant passe dans un certain sens.

Le cancer du poumon diagnostiqué par un test sanguin.

Une étude menée à l’Institut National du Cancer de Milan (Italie) a démontré qu’un test basé sur une analyse de sang est capable de réduire de façon significative le taux de faux positifs obtenus avec un scanner, utilisé pour le diagnostic du cancer du poumon chez les fumeurs. Le test basé sur l’analyse des mi- croARN circulants a démontré une grande fiabilité qui est l’examen radiologique le plus et la capacité de détecter le cancer du poumon jusqu’à deux ans avant le diagnostic obtenu avec un scanner.

vendredi 1 août 2014

Quel effet aurait une bombe nucléaire sur le climat ?

Les bombes nucléaires envoient beaucoup de poussières et de débris rocheux dans l’atmosphère. L’essentiel retombe sur Terre, mais les particules les plus fi nes peuvent rester plusieurs semaines – voire plusieurs mois! – dans l’atmosphère. Dans ce cas, les couchers de Soleil sont bien plus rouges qu’en temps normal car la poussière disperse la lumière du Soleil. Résultat ? Un refroidissement global… En effet, la poussière haute dans l’atmosphère  réfl  échit une grande partie de la lumière du Soleil qui n’atteint plus la surface de la Terre. Du coup, celle-ci se refroidit. Un tel phénomène peut également se produire lorsqu’un volcan entre en éruption et jette des projections dans l’atmosphère. D’ailleurs, on pense aujourd’hui que le soudain ralentis
sement observé dans le cycle infernal du réchauffement climatique à la fi n des années 1980 est lié à l’éruption du Mont Pinatubo aux Philippines.

Comment les fibres nous protègent du diabète et de l’obésité.

           Il est bien connu des chercheurs qu’une alimentation riche en fibres protège l’organisme de l’obésité et du diabète de type 21. Néanmoins, les mécanismes à l’œuvre leur échappaient depuis une vingtaine d’années. 

           La plupart des fruits sucrés et de nombreux légumes tels que les salsifis, les choux ou les fèves, sont riches en fibres dites fermentescibles. Celles-ci ne sont pas directement digestibles par l’intestin, mais elles sont fermentées par les bactéries intestinales en acides gras à courte chaîne comme le propionate et le butyrate qui, eux, sont assimilables par notre organisme. L’effet protecteur de ces fibres est bien connu des chercheurs : des animaux recevant une alimentation riche en fibres grossissent moins et sont moins enclins à développer un diabète de type 2 que des animaux qui n’en consomment pas. Néanmoins, le mécanisme à l’origine de cet effet restait mystérieux. 
        Une équipe menée par Gilles Mithieux, chercheur CNRS à l’unité « Nutrition et cerveau » (Inserm / Université Claude Bernard Lyon 1), s’est demandé si ce mécanisme était en rapport avec la capacité de l’intestin à produire du glucose. L’intestin est en effet capable de synthétiser ce sucre et de le libérer dans le sang entre les repas et au cours de la nuit. Or, ce glucose possède des vertus particulières : il est détecté par le système nerveux présent dans les parois de la veine porte (celle qui collecte le sang provenant de l’intestin), qui à son tour envoie un signal nerveux au cerveau. En réponse, le cerveau déclenche un faisceau d’effets protecteurs face au diabète de type 2 et à l’obésité  : la sensation de faim diminue, la dépense énergétique de repos augmente, et enfin, le foie produit moins de glucose. Afin d’établir le lien entre fibres fermentescibles et production de glucose par l’intestin, les chercheurs ont soumis des rats et des souris à des régimes enrichis en fibres fermentescibles, ou en propionate ou en butyrate. Ils ont alors observé une forte induction de l’expression des gènes et des enzymes de la synthèse du glucose dans l’intestin. Ils ont montré que l’intestin de ces animaux augmentait sa production de glucose en utilisant le propionate comme précurseur. Alimentées avec un régime riche en graisse et en sucres, mais supplémenté en fibres, les souris ont moins grossi que les animaux témoins. Elles ont aussi été protégées du développement du diabète de type 2 grâce à une sensibilité très augmentée à l’insuline. Les chercheurs ont répété l’expérience avec des souris dont on a supprimé, par manipulation génétique, la capacité de leur intestin à produire du glucose. Aucun effet protecteur n’a été alors observé : ces souris ont grossi et sont devenues diabétiques comme les souris alimentées sans apports en fibre. C’est donc bien la production de glucose par l’intestin à partir du propionate et du butyrate qui est à l’origine des effets positifs sur l’organisme des fibres fermentescibles. 
         Outre ce mécanisme inédit, ces travaux mettent en lumière le rôle de la flore intestinale qui, en fermentant les fibres alimentaires, offre à l’intestin les précurseurs pour produire du glucose. Ils établissent par ailleurs l’importance de l’intestin dans la régulation du glucose dans l’organisme. Enfin, ils devraient permettre de proposer de nouvelles recommandations nutritionnelles, ou encore de mettre en évidence de nouvelles cibles thérapeutiques pour prévenir ou soigner le diabète de type 2 et l’obésité. 


NOTA:  Le diabète de type 2 (ou diabète gras) est un trouble du métabolisme du glucose caractérisé par une élévation du taux de glucose dans le sang. Il est généralement associé à une alimentation déséquilibrée. 

Une seconde sur 300 millions d’années !

          Pharao, l’horloge atomique du CNES, est ultra précise puisqu’elle a été conçue pour ne pas varier de plus d’une seconde sur 300 millions d’années. Elle permettra de mener une expérience de physique fondamentale exceptionnelle, tester la théorie de la relativité générale d’Albert Einstein. En cours d’intégration au Centre Spatial de Toulouse, elle sera embarquée sur la Station spatiale internationale (ISS) en 2016. 

          Un déplacement concerne toujours une longueur et un temps. Au début du 20  siècle, les théories de la Relativité Restreinte et Générale (RR et RG) d’Albert Einstein ont profondément changé ces notions et ont montré qu’elles dépendent du repère dans lequel elles sont mesurées et du potentiel gravitationnel du lieu. Ainsi, par rapport au sol, le temps s’écoule plus vite à bord de la Station spatiale internationale du fait de son éloignement plus grand du centre de la Terre (théorie de la Relativité Générale), mais il s’écoule plus lentement du fait de la vitesse orbitale de l’ISS (théorie de la Relativité Restreinte). Le second effet l’emporte sur le premier. L’effet de la vitesse est connu avec une grande précision, grâce aux expériences sur les particules élémentaires. En revanche, l’effet du potentiel gravitationnel n’est vérifié qu’avec une précision d’un dix-millième. 
          L’objectif de l’horloge spatiale à atomes ultra froids Pharao consiste à porter cette précision à un millionième pour détecter un éventuel écart par rapport à ce que prévoit la théorie de la Relativité. 

A jeun, le sport est encore meilleur pour la santé

      Tout le monde s’accorde à dire que faire de l’exercice physique est bénéfique pour la santé ! Encore faut-il comprendre pourquoi et dans quelles conditions ces effets bénéfiques sont optimalisés. 

        C’est à cela que s’intéresse l’équipe de recherche de Marc Francaux, professeur à l’Institut des neurosciences de l’Université catholique de Louvain (UCL), en Belgique. Plus particulièrement, les chercheurs de l’UCL étudient les effets d’un système de dégradation appelé autophagie (se manger soi-même). Récemment, ils ont été les premiers à démontrer que ce système était activé dans le muscle des sportifs ayant réalisé un exercice d’ultra-endurance. Aujourd’hui, ils démontrent que l’autophagie est également activée lors d’un exercice d’endurance plus classique, et que le fait de le réaliser à jeun augmente ses effets. 
En quoi activer l’autophagie est-il bénéfique pour la santé ? A priori, on pourrait croire qu’activer un système de dégradation est plutôt délétère. C’est en effet le cas, si celui-ci est activé de manière chronique. Or, lors de l’exercice, l’autophagie est activée de manière transitoire. Ce système de dégradation va en quelque sorte « laver » les cellules des protéines et des organelles devenues non- fonctionnelles avant que d’autres systèmes ne se chargent de leur régénération. Elle va donc contribuer au renouvellement des structures cellulaires. D’autres chercheurs ont par ailleurs démontré que l’absence d’autophagie dans le muscle conduisait à des myopathies. 
       Ces travaux suggèrent donc que les entraînements réalisés à jeun pourraient avoir de meilleurs effets que ceux réalisés nourris. Les sportifs d’endurance les pratiquent d’ailleurs depuis longtemps. Mais cette modalité d’entrainement pourrait également se révéler plus bénéfique pour Monsieur et Madame tout le monde, et plus particulièrement pour les personnes souffrant de troubles du métabolisme. 

Un bras articulé commandé par la pensée

        Le premier succès britannique en bionique a été testé sur un soldat blessé en Afghanistan. La technologie repose sur des techniques médicales permettant de lier les nerfs de l’épaule aux muscles pectoraux. Le dispositif permet de capter jusqu’à six signaux émis par les différentes contractions musculaires, alors que les prothèses actuelles exploitaient un unique signal. 

        Cette multiplicité de signaux captés permet d’ajouter des degrés de liberté au bras mécanique et d’obtenir des mouvements à l’allure plus naturelle, à partir de la pensée et du réseau nerveux de la personne test. L’utilisation - grâce à l’apprentissage qui reste très difficile - pourra se faire de manière plus inconsciente et naturelle qu’auparavant, et supportera des mouvements simultanés tels que la rotation du poignet, la fermeture de la main et la levée de bras. Concrètement, une fois le bras relié au corps par une procédure chirurgicale de réinnervation musculaire ciblée, six électrodes sont placées sur les muscles pectoraux et transmettent six signaux à une unité centrale de calcul qui les transcrits en mouvements pour le bras articulé. 
        Le caporal Andrew Garthwaite a passé 18 mois en thérapie pour apprendre à se servir de cet équipement. Comme il le déclare, cette opération a été un bouleversement majeur dans sa vie: elle lui redonne la possibilité de faire des gestes de vie courante, comme par exemple cuisiner. 
         Avec cette avancée encore, la robotique commandée par la pensée fait un pas de plus vers la réalité.

Un chargeur sans fil

         La start-up Wi-Charge est en passe de révolutionner le monde de l’électronique et de la téléphonie mobile grâce à une nouvelle technologie qui permet de charger un téléphone mobile… sans avoir recours à un câble. 

          Il fut un temps où les téléphones n’étaient pas aussi évolués que les smartphones actuels : ils se contentaient d’appeler et de recevoir des SMS. A cette époque, on se souvient aussi que l’on ne rechargeait son téléphone qu’une fois par semaine, et ce, sans jamais l’éteindre. Les iPhone et Samsung Galaxies qui ont envahi le marché sont certes plus évolués, mais équipés de processeurs plus puissants que ceux qu’embarquaient les ordinateurs de l’époque, et donc ont une consommation énergétique qui fait qu’il leur est impossible de rester allumés plus d’une journée. Les détenteurs de ces bijoux de technologie se sont adaptés comme ils le peuvent, embarquant chargeur et batterie externe dans leur sac ou leur poche. L’excuse « Je dois raccrocher car je n’ai plus de batterie » n’est plus toujours un prétexte pour mettre fin à une pénible conversation avec belle-maman, mais traduit une réalité à laquelle tout possesseur de téléphone « intelligent » doit faire face. La technologie de la société israélienne Wi-Charge repose sur le fait qu’il est pos- sible de produire de l’énergie à partir de la lumière, par le biais de cellules photovol- taïques. Il faut dire qu’en Israël, la recherche sur les cellules photovoltaïques est à la pointe grâce au soleil présent la majeure partie de l’année et à l’absence d’autres sources d’énergie abondantes comme le gaz ou le pétrole. Les cellules photovoltaïques ont pour rôle de convertir l’énergie lumineuse en énergie électrique et sont présentes sur les panneaux solaires qui équipent de nombreuses habitations dans le pays. Le problème vient du fait que pour capter suffisamment d’énergie, il faut soit avoir une source lumineuse très puissante, ce qui peut aveugler, soit avoir des cellules photo- voltaïques en nombre suffisant, ce qui se traduit par une surface encombrante et non transportable comme celle des panneaux solaires. 
         La technologie Wi-Charge est en fait composée d’un rayon infrarouge très puissant, qui cible un très petit récepteur photovoltaïque installé sur le téléphone. En plus, comme la lumière infrarouge est invisible, il n’y a aucune gêne occasionnée pour les utilisateurs. Et pour éviter les risques de brûlure dus à la puissance des rayons invisibles, le rayon ne peut être émis que de la source au récepteur, et en cas d’obstruction due à un objet quelconque, le rayon infrarouge s’éteint, ce qui permet une utilisation sécurisée et sans danger. La technologie devrait être commercialisable d’ici un an.