jeudi 31 juillet 2014

Programmer son cerveau pour être plus heureux

        Les psychologues se sont toujours très intéressés au bonheur, contrairement aux neuroscienti- fiques, qui se focalisent plus sur les maladies neuronales. Cependant, les neuroscientifiques, qui étudient la dépression, étudient donc en quelque sorte les problèmes liés à la tristesse et au bonheur. 


        Les neurosciences peuvent également aider à expliquer le bonheur qui est, cependant, relatif car le cerveau fait une « adaptation hédoniste ». C’est-à- dire que si quelque chose « de bien » survient, nous devenons plus heureux, et si quelque chose «de mal» survient, nous devenons plus malheureux. Mais le cerveau fera toujours une mise à niveau et le niveau de joie revient toujours à une valeur normale. Cependant, tout le monde n’a pas les mêmes capacités à appréhender le bonheur de la même manière.
     
          Les facteurs génétiques semblent important dans la réaction des individus face au bon- heur. Zachary Mainen a étudié la psycholo- gie et la philosophie, puis s’est dirigé vers les neurosciences. Il dirige le programme de Neurosciences de la Fondation Champa- limaud, à Lisbonne (Portugal). Il explique qu’il y a pourtant différentes manières de reprogrammer notre cerveau.
   
 La première, la plus connue et la plus an- cienne, est de parler avec un spécialiste, dans le cadre d’une psychanalyse ou psy- chothérapie. Cette reprogrammation peut être suffisante mais pas toujours, et c’est làqu’intervient la deuxième manière de reprogram- mer notre cerveau : la voie médicamenteuse, par exemple le « Prozac, qui agit sur des systèmes définis de notre cerveau, même si son fonctionne- ment reste très basique ». En troisième position, il y a la méditation et toutes autres formes d’activi- tés qui nous reprogramment en nous rendant plus heureux. Enfin, il y a les jeux et les programmes informatiques qui sont conçus pour nous élever spirituellement et qui reproduisent quelque chose de similaire à ces changements comportementaux. Par exemple, les interactions que nous avons avec notre boîte mail ou notre compte Facebook nous affectent. Ces programmes n’ont pas été conçus pour nous rendre plus heureux mais ils le font d’une certaine manière.
     
       Quand en ouvrant notre boîte mail et qu’il y a un courriel de quelqu’un que nous aimons, cet acte est considéré comme étant une récompense. Le même phénomène survient avec les jeux vidéo. Nous devenons dépendants de ces petites récom- penses, qui sont similaires à des petites doses de drogues. Beaucoup de personnes confondent ses récompenses avec le bonheur. Comment changer ce fait ? Est-il possible de penser d’une manière plus élevée ?


      De plus, notre environnement est également source de tristesse et de déception car les personnes com- parent toujours leur bonheur à celui des autres. Nous serons plus heureux si nous gagnons beau- coup d’argent et que notre entourage gagne moins. Mais, encore une fois, la récompense domine cette forme de bonheur. Mais choisir son métier en fonction de ses intérêts et non en fonction de la rémunération et donc de la récompense, nous rendra plus heureux.
     
      Finalement, le bonheur a beaucoup à voir avec le fonctionnement de la société et les relations sociales. Deux collègues de Zachary Mainen ont mené des études sur le bonheur. Ils ont conclu que pour chaque ami heureux dans notre entourage, nous sommes 10% plus heureux. Si les amis de nos amis sont heureux, là en- core, nous avons plus de chances d’être heureux. Les personnes heureuses ont tendance à se regrouper. En voulant être plus heureux, nous nous entourons de personnes plus heureuses.

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